Extrait d'un article du monde paru le 26 août 2021
L'essor du numérique se heurte au manque de candidats
Depuis juin avec ma compagne, qui travaille aussi dans le numérique. nous avons été tres sollicités par des cabinets de recrutement au d'autres boites, raconte Simon Loubris, directeur des contenus dans une agence de marketing numérique.
« J'ai eu trois demandes en trois semaines et elle, cinq ou six. C'est un marché de l'emploi hyperdynamique avec beaucoup de turnover. »
Cette rotation de personnel. Aurélie Ambal la connaît bien: depuis sa sortie d'école, en 2015, cette développeuse a changé d'emploi tous les ans, avec à chaque foi, une augmentation salariale ce 5% à 10 %.
« Je n'ai jamais envoyé de CV. J'ai trouvé sur LinkedIn (un réseau social à usage professionnel). Des recruteurs me contactaient. J’avais plusieurs demandes par jour, toute l'année, et je choisissais ce qui m'intéressait. Comme on a le choix, on peut être exigeant. »
Pour la majorité des profils du numérique, le plein-emploi est la règle. Tout le monde est chassé, remarque Simon Loubris.
Dans mes équipes, on est quarante, et il y en a une dizaine qui ont claqué la porte depuis le début d'année.
Sur 530 000 emplois recensés par la fédération Numeum, première organisation professionnelle du secteur, 80 % sont des postes de cadre et 93 % sont en CDI.